Interview sur le principe de la méthode

Que signifie Upbraining® ?

Christine Mayer : Ce mot a été fabriqué à partir de « up » qui signifie s’élever, de « brain » qui est le cerveau et de « ing » qui est un suffixe anglais indiquant une action. Upbraining® est une marque déposée, c’est une méthode qui permet surtout d’augmenter les intelligences cognitives et émotionnelles.

Quelle est l’origine de Upbraining® ?

Christine Mayer : Agrégée de mathématiques, j’ai toujours été passionnée par la recherche de moyens pour apprendre à mes élèves à réfléchir. De plus, je suis maman de cinq enfants dont quatre précoces et un qui est né avec un handicap incluant de l’autisme profond. Cette expérience ainsi que plusieurs formations méthodologiques m’ont permis d’aider mon fils à gravir petit à petit les étapes de la connaissance et du raisonnement. Il s’agissait de lui apprendre à apprendre.

Motivée par les avancées significatives de mon fils, j’ai ensuite appliqué ces méthodes avec d’autres enfants au sein d’une association que j’avais fondée. C’est en constatant leurs progrès, que j’ai désiré partager mes connaissances en formant des parents et des professionnels.

Les futurs métapédagogues sont ceux qui sont déjà désireux d’adopter des approches pédagogiques adaptées et efficaces pour faciliter le développement intellectuel et émotionnel des enfants aux besoins spécifiques.

Comment expliquer la méthode en quelques mots ?

Christine Mayer : (rires) Difficile de résumer en quelques mots une méthode qui nécessite plusieurs semaines de formation. En résumé, le développement des compétences de l’apprenant est porté principalement par 4 piliers : donner du sens à l’action, penser par processus, analyser l’apprentissage et le mettre en perspective, augmenter la confiance en ses capacités.

Par exemple, apprendre à choisir un jouet ou un habit peut avoir du sens pour un apprenant et va le motiver, cela requiert l’utilisation du processus de comparaison. Or pour comparer, il est essentiel de maîtriser la notion de concept : couleur, prix, taille, fonction…

De plus, tout comme un moteur est composé de pièces, un raisonnement est composé de fonctions cognitives. Par des stimulations et des échanges, en se concentrant sur un processus à la fois, l’apprenant va conscientiser des notions abstraites qui vont construire sa réflexion. On va ainsi faire prendre conscience des stratégies utilisées puis on va lui enseigner comment les réinvestir dans d’autres domaines.

D’autre part, comme on cible les processus et non les résultats, l’erreur devient alors une source d’apprentissage.

En même temps, on agit de telle sorte qu’on augmente le sentiment de compétence de l’apprenant.

La formation permet de devenir un excellent métapédagogue en ayant à disposition 12 principes fondamentaux pour être un expert dans l’art d’enseigner tout en faisant prendre conscience aux apprenants de leur manière de réfléchir pour développer la réflexion.

Quels sont les supports utilisés ?

Christine Mayer : La vie de tous les jours, les différentes matières scolaires, et aussi des outils créés spécialement pour développer la réflexion et les intelligences émotionnelles.

Vous avez parlé aussi d’intelligences émotionnelles ?

Christine Mayer : Oui, au sens de Gardner, on en trouve deux : une intrapersonnelle et l’autre interpersonnelle. Il s’agit d’apprendre à reconnaître ses émotions et les gérer, de développer l’empathie, de savoir communiquer, de gérer les conflits… Cinq outils permettent de les développer : trois pour les enfants et deux pour les préadolescents, adolescents et adultes.

Adultes ? A qui s’adresse donc cette méthode ?

Christine Mayer : J’ai formé des professionnels qui travaillaient avec des bébés en crèche et d’autres qui travaillaient avec des personnes âgées, des enseignants qui travaillaient avec des élèves de tous âges, enfants ou adultes et des éducateurs, orthophonistes, enseignants, parents, grands-parents, psychologues, ergothérapeutes… qui travaillaient avec des personnes qui avaient un handicap et même des personnes en reconversion. Chaque personne peut en bénéficier.

A quel rythme utilise-t-on les outils Upbraining® ?

Christine Mayer : L’idéal est de proposer des séances de métapédagogie trois fois par semaine. Pour des enfants qui ont du mal à se concentrer, on fera des séances plus courtes et plus fréquentes pour atteindre trois heures par semaine. Evidemment, si vous pouvez faire plus, c’est encore mieux. Ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité de l’interaction.

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